Après avoir insisté sur le
possible ou pas, je voudrais vous sensibiliser à une lecture objective
de textes et formules couramment utilisés :
1)
Nul n'est sensé ignorer la loi !
Alors pourquoi, à chaque fois que quelqu'un est pris la main dans le
sac, dit-il "je ne savais pas ?"
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le pôle d'Aspach
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2)
Homologation / Normalisation du produit fertilisant
Une Homologation, après
un travail rigoureux et important (caractérisation, innocuité,
efficacité,…) permet de garantir à l'utilisateur l'usage d'un
produit adapté aux besoins sol/plante et avec des garanties
environnementales (connaissances des éléments traces : métalliques,
organiques, pathogènes ; conseil d'une dose d'emploi raisonnée
et adaptée). La démarche est individuelle.
La Normalisation
est dans la même lignée que l'homologation, donc régit par les
mêmes contraintes (caractérisation, innocuité, efficacité) et
par les mêmes suivis de fabrication. Dossier plus général.
Or,
on assiste à une dérive à plusieurs niveaux :
-
avant, j'homologuais puis je normalisais des
familles de produits similaires ; aujourd'hui, on tend vers je
ne peux pas homologuer (par exemple : manque de constance du
produit…) donc je voudrais normaliser. ATTENTION, cela ne
peut être acceptable que si tous les contrôles sont toujours
fait avec la même rigueur que pour l'homologation
-
autre
tendance : une norme doit avoir un aspect sélectif,
aux produits de s'adapter. Aujourd'hui, on tend vers une
adaptation de la norme pour accueillir un maximum de produits.
C'est dangereux (à terme) et pas nécessaire puisque la législation
française est bien faite et couvre tous les cas rencontrables
:
Pour
ce chapitre, je suis un peu provocateur mais pas très loin de la
réalité actuelle.
3)
Norme (seuils) et Normalité
Une
Norme (seuil) est définit
par l'homme pour servir de repère, d'alerte, … elle (il) est
obtenu(e) à partir de données scientifiques, d'enquêtes et de
coefficient de sécurité plus ou moins fort selon le risque
potentiel évalué. Cela entraîne que la notion de danger doit et
peut être relativisée en cas de dépassement léger.
La
Normalité est ce qui
est rencontré naturellement dans la nature et qui peut, dans
certains cas, être supérieure à des normes existantes. Un
exemple pour à la fois expliquer et montrer un risque de dérive
:
un
sol de l'Est contient à l'analyse :
51 ppm (mg/kg) de Nickel
la norme est de :
50 ppm
conclusion (hâtive) : sol pollué, pas d'épandage de boue par
exemple
or, la Normalité Nickel dans l'Est est voisine de 50 ppm +/- 5,
donc à priori l'homme n'y est pour rien
un
autre sol français : 30
ppm de Nickel
la norme est de :
50 ppm
conclusion (hâtive) : pas de problème, possibilité d'épandage
de boues par exemple
la normalité dans ce secteur est de 15 ppm de Nickel
donc le sol est 2 fois plus chargé (pollué ?) que ceux normaux
du secteur !!
ATTENTION
aux conclusions trop rapides.
4)
Danger et Risque
Les
médias parlent (trop) souvent du Danger
de telle ou telle action ou situation. Or, tout
est potentiellement dangereux ! mais nous vivons avec le risque
qui est ce danger X par l'exposition au danger et en prenant ce
recul, nous pouvons juger plus objectivement des mesures à
prendre.
Tout
cela pour vous sensibiliser à l'importance dans le monde où nous
vivons :
-
de bien poser la question
-
de
bien mettre dans chaque mot la même chose que son
interlocuteur
-
et
de relativiser de façon objective des actions positives ou négatives
à mettre en place.
RAPPEL
:
On
ne travaille pas avec un Laboratoire Accrédité
COFRAC mais avec un laboratoire
Rajouter
à cela la notion du rapport Qualité/Prix
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